Le mercredi 1er octobre 2025, lors de la séance plénière de notre institution, Madame Voltina ROOMATAAROA-DAUPHIN a prononcé son dernier discours en qualité de Présidente du Conseil économique, social, environnemental et culturel de la Polynésie française.
À travers cette allocution, elle a tenu à exprimer son émotion, sa gratitude et sa confiance en l’avenir du CESEC. Revenant sur deux années de mandat, elle a rappelé les grands enjeux auxquels la société polynésienne est confrontée et a souligné l’importance du rôle du CESEC comme force de proposition et voix collective de la société civile.
Ce discours, empreint de sincérité et de vision, rend également hommage à l’engagement des membres de l’institution, aux partenaires, à l’équipe administrative ainsi qu’au ministère de tutelle et à sa Ministre, Madame Minarii Chantal GALENON TAUPUA, pour leur soutien constant.
Enfin, il a été l’occasion de réaffirmer le soutien du CESEC à la campagne Octobre Rose, en insistant sur l’importance du dépistage et de la solidarité envers toutes celles et ceux qui traversent l’épreuve du cancer.
Nous vous invitons à découvrir ci-dessous le discours dans son intégralité.
Mesdames et Messieurs les membres du CESEC,
Chers Invités,
Citoyens engagés,
Chers Amis,
‘Ia Ora Na,
C’est avec une émotion toute particulière que je prends la parole aujourd’hui, à l’occasion de cette séance plénière qui marque pour moi la dernière en qualité de Présidente de notre institution.
Depuis le début de ce mandat, nous avons travaillé avec conviction et détermination pour donner toute sa place à la société civile dans la construction des politiques publiques. Ensemble, nous avons porté la voix des acteurs économiques, sociaux, environnementaux et culturels, afin de défendre des valeurs de justice, d’équité et de solidarité.
Au fil de ces 2 années, le CESEC a su s’affirmer encore une fois comme un acteur incontournable du débat public. Nous avons produit des avis qui, au-delà de leur dimension technique, ont reflété l’engagement des femmes et des hommes qui composent la quatrième institution du pays. Je pense notamment à nos travaux en faveur de la protection de notre océan, de l’amélioration des conditions sociales et économiques, de la valorisation de notre culture et de l’adaptation aux grands défis de demain et ceux d’hier comme pour les essais nucléaires.
Je tiens à exprimer toute ma reconnaissance
À mes collègues du bureau et des commissions, pour leur engagement sans faille,
Aux rapporteurs, pour la rigueur de leurs travaux,
À l’ensemble des membres du CESEC, pour la richesse des débats et la qualité des échanges. Je forme le vœu que l’implication de chacun, notamment au sein des commissions, continue à se renforcer afin de nourrir toujours davantage la force collective de notre institution.
Je souhaite également exprimer ma profonde gratitude à notre ministère de tutelle et à sa Ministre, Madame Minarii Chantal GALENON TAUPUA, Vice-présidente, ministre des Solidarités, en charge de la Famille, de la Condition féminine, des Personnes non autonomes, de la communauté LGBT+ et des Relations avec les institutions. Son engagement, mais surtout le dialogue constant qu’elle a su entretenir avec notre institution, ont été précieux. Elle a su écouter, accompagner et être présente pour nos membres comme pour l’ensemble du CESEC, et je l’en remercie sincèrement.
Enfin, je tiens à ne pas oublier notre équipe administrative, dont le professionnalisme et la disponibilité ont permis à notre institution d’avancer dans les meilleures conditions.
Je remercie également nos partenaires institutionnels, les associations, les groupements et tous ceux qui, de près ou de loin, ont nourri notre réflexion et renforcé notre action.
Des défis nous attendent. En effet, les enjeux auxquels la Polynésie est confrontée demeurent immenses :
La protection de notre environnement et de notre océan,
La lutte contre la vie chère,
Le renforcement de la cohésion sociale,
La nécessité de former et d’accompagner notre jeunesse pour que leur futur se marie avec leurs ambitions et leurs rêves,
La construction d’un développement économique durable et équilibré.
Plus que jamais, le CESEC devra continuer à être cette force de proposition, cette conscience collective la voix unie de la société civile qui éclaire les choix de nos décideurs.
Le 3 octobre prochain, un nouveau bureau sera élu et un nouveau président ou une nouvelle présidente prendra la relève. Ce moment de renouvellement n’est pas une fin, mais une continuité. Je forme le vœu que cette institution continue à grandir, à s’ouvrir et à porter haut la voix de la société civile polynésienne.
Je souhaite à ma successeure ou à mon successeur courage, clairvoyance et succès dans cette mission exigeante mais ô combien précieuse.
En quittant ces fonctions, je garde dans mon esprit la richesse des échanges, la force des amitiés et l’honneur d’avoir servi notre pays par le biais de cette institution.
Je voudrais également souligner que cette date du 1er octobre, qui marque à quelques jours près le début de mon mandat, coïncide cette année avec le lancement de la campagne Octobre Rose. Cette initiative, portée par l’Institut du Cancer de Polynésie française et l’association Amazones Pacific, nous rappelle l’importance cruciale du dépistage précoce du cancer du sein, mais aussi la nécessité d’un accompagnement humain, solidaire et digne pour toutes celles et ceux qui traversent cette épreuve. Le slogan « Aupuru ia ’oe – prends soin de toi » résonne avec force dans nos cœurs. Je souhaite que notre institution, par sa voix collective, continue à encourager et à soutenir ces actions qui défendent la vie, la santé et la dignité.
Pour finir, permettez-moi d’évoquer en guise de rappel ce qui nous anime tous :
L’amour de notre fenua et de notre peuple.
Car c’est ensemble, collégialement, uni, dans l’écoute, le dialogue et le respect mutuel, que nous pourrons bâtir l’avenir que nous vouons à notre Pays. Celui qui nous fait rêver, celui que nous voulons, celui même que nous concrétisons au quotidien.
Et pour cela, je vous remercie de m’avoir accordé votre confiance durant ces 2 années, et je vous remercie de tout cœur pour votre engagement collectif.
Māuru’uru roa,
(et comme le disait un grand homme)
Te Aroha Ia Rahi.